En guise d'introduction,
les 3 microscopes de la vitrine ronde :
le n°1 est une fabrication du Mikroskop.Institut du Dr.A.Schröder, à Kassel.
Magnifique instrument équipé d'une platine ronde graduée avec surplatine à mouvements croisé et d'un condenseur de grande ouverture avec diaphragme décentrable pour l'éclairage oblique.
Les objectifs numérotés à l'ancienne 3, 4, 7 et 1/12 [ en l'occurrence 10,5x, 18x, 62x et 105x ] sont des Seibert, une marque prestigieuse en son temps, notamment parce que le renommé Robert Koch en avait vanté les mérites sur base de son expérience. Et n'y aurait-il que lui...
Les fabricants d'optique allemands étaient nombreux dans le dernier quart du XIXe siècle comme au début du XXe. Certains produisaient des microscopes de très grande qualité mais la plupart d'entre eux n'a pas réussi à suivre la vague d'industrialisation comme Zeiss et Leitz. Seibert, par exemple, après avoir mis sur le marché,
pendant des décennies, des instruments remarquables, dut en venir à une collaboration étroite avec Leitz... jusqu'à se faire complètement absorber.
|
> n°2 : le modèle "LN" de l'Officine Galileo
[ marque italienne aujourd'hui disparue ] date des années '60. Une mécanique raffinée. L'esthétique globale est originale
mais certains détails sont manifestement inspirés de la production Carl Zeiss,
entre autres le consenseur et son support. La base renferme une ampoule basse tension [ alimentée par un transformateur
extérieur réglable de 2 à 6 V ], un collecteur et un diaphragme de champ à iris, permettant l'éclairage selon Köhler.
Grande platine carrée et surplatine adaptée à mouvements croisés. Les oculaires de type Huygens portent le n°3,
avec un grandissement indiqué de 7,8x. Les objectifs sont de type court : 25x et 40x rentrants,
ainsi que deux plus anciens, 43x [ n°6 ] et 1"/12.
La tête binoculaire est conçue pour recevoir un dispositif photographique. À noter qu'elle est fixe... et orientée à l'ancienne.
Son constructeur avait habillé cet instrument de noir et de métal blanc. Alors, pourquoi brille-t-il ici d'argent et d'or,
ce qui le rend étrangement beau ?
La personne qui me l'a cédé l'avait astiqué avec tant d'ardeur
que le chromage a disparu par endroits, laissant apparaître le laiton...
|